Entre grives et bécasses
Grosse journée aujourd’hui entre amateurs de choses intemporelles. Avec le plaisir, en outre, d’avoir à notre table Didier Barral qu’il n’est plus besoin de présenter, Xavier Braujou, vigneron à Saint-jean-de-Fos, tout à côté d’Aniane (Domaine la Terrasse d’Elise) auquel je rendrai prochainement visite et Fred Arnal dont je vous ai déjà parlé. Nous étions une quinzaine. Les grives et les bécasses ont été préparées de main de maître, et avec brio, par Bernard Dumas un restaurateur Arlésien en retraite. Tous les vins ont été dégustés à l’aveugle.
Pour l’apéro
Mas Jullien blanc 1999. Un vin avec une oxydation évidente mais vif et nerveux que j’apprécie. Je suis pourtant allergique aux vins oxydatifs, mais là, rien à dire, c’est du tout bon et même du très bon.
Grange des Pères blanc 2003. Je suis déçu. Vin avec de la matière et une très jolie acidité pour le millésime mais très marqué par le bois. Dans le même millésime je lui préfère sans aucune hésitation le Mas Jullien.
On entame les rouges avec un 100% Cinsault de Xavier Braujou : très fin, équilibré, gourmand. Un pur bonheur, très élégant et qui se boit sans soif. Faut vraiment que je lui rende visite. Je vous en parlerai.
Les satisfactions :
Valinière 1996 de Didier Barral : 100% mourvèdre d’une fraicheur et d’une finesse absolument remarquables. Un grand vin qui s’accorde à merveille avec les oiseaux. Le vigneron n’a pas reconnu son vin… moi oui !!!!
Fonsalette Syrah 1990 (Le côte du Rhône de Rayas) : il a été amené par le restaurateur… faudra songer à lui élever une statue !! Incroyable de fruit, de fraicheur et surtout de jeunesse. La grosse classe. Un très grand vin.
Domaine Jamet (Côte Rôtie) Côte Brune 1995 : Tout en équilibre. Je ne sais pas trop quoi penser. Soit le vin est prêt à boire, soit il faut attendre. S’ouvrira-t-il plus ? Oui si l’on en croit le vigneron. C’est très agréable, superbement équilibré et fin mais moins complexe que les précédents, un peu plus sur la retenue. Mais c'est néanmoins très bon.
Jadis 2003 (Faugère – Domaine Barral). Une finesse et une fraicheur absolument incroyables pour le millésime. Un grand plaisir et un grand vin à boire maintenant pour ceux qui ont la chance d’en avoir. Ca n’est pas parce qu’il est des notres, mais Didier Barral est vraiment un grand vigneron malgré les problèmes que peuvent présenter certaines bouteilles.
La terrasse d’Elise 1998 – Le premier millésime de Xavier. Une très belle bouteille mais un poil riche, avec une sensation de sucre résiduel. Je lui préfère le Cinsault.
Oups... c'était pas Château Coutet mais CLIMENS 1988 (Barsac) : Un liquoreux fin, frais, vivifiant et nerveux. La bouteille a été liquidée très rapidement. Buvabilité exceptionnelle.
Les déceptions.
Mas Mortiès (Pic-Saint-Loup) Que Sera Sera 1999 : vin alcooleux, étroit et maigre, déséquilibré même. Je suis mortifié ! C'est moi qui l 'avais amené.. snirf....
Clos-Marie (Pic-Saint-Loup) : les glorieuses 1996 : joli nez mais vin agressif et la encore au bord du déséquilibre.
Aujourd’hui le Pic Saint Loup n’a pas été à la fête.
Trevallon 1998 – vin fatigué. Peu de matière, pauvre au niveau des arômes. Vraiment très décevant.
Bon… ben... yen avait d’autres… mais je tape de mémoire, sans notes… juste ce qui m’a marqué, en bien ou en mal…Bon week-end à tous !!