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Méli-Mélo Gastronomique
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29 juin 2007

VDV # 4 - Burmester 20 Year - Tawny Porto

burmester_0

Lorsque Laurent Baraou m’a demandé de participer aux vendredis du vin je lui ai dit oui  sans la moindre hésitation, nos échanges étant très conviviaux. Ca n’est que plus tard, en lisant le texte d’un autre participant, que j’ai réalisé être entouré de dégustateurs à la vérité bien plus pointus que moi.
Trop tard pour reculer. «Aux innocents les mains pleines» comme on dit, et allons y gaiement. En plus, Olif en a rajouté une couche sur ce dernier thème en proposant un sujet, vous en conviendrez, assez particulier : les vins oxydatifs.
Eh oui grand maître Olif… oxydation, pour moi, ça rime plutôt avec vins blancs sur le déclin qu’avec plaisir…
Je n’ai aucune culture de ce genre de breuvage. Enfin, quasiment aucune.
Et ça n’est qu’avec un peu de réflexion que me sont apparus quelques vins oxydatifs qui font, de temps à autre, le plaisir de mes papilles. Il y a bien évidemment les espagnols et en particulier le «goudron» des fameux Pedro Ximénez. Je n’avais hélas pas ce genre de flacon en cave. J’ai donc joué la facilité et la carte maison en me rabattant sur un Porto, un tawny de vingt ans d’âge de la maison Burmester.

porto

Finalement, et c’est là que ça devient intéressant, ça me permet de vous faire part d’une découverte faite il y a deux ans dans la fraîcheur d’une cave d’une quinta du Douro.
Avant ma révélation, un petit résumé tout de même sur les différents types de portos qui se répartissent en deux familles (sans compter les blancs) :
Les élevages oxydatifs donc, les tawny. On trouve les tawny de base, les 10, 20, 30 et 40 ans d’âge issus de l’assemblage de divers millésimes. Et enfin, le roi des tawny, le porto Colheita millésimé et qui, avant sa mise en bouteille, a été élevé au moins 7 ans en barrique. Désolé Olif, mais je n’avais pas de colheita à porté de screwpull…
La deuxième famille regroupe les Ruby, Vintage caracter, LBV et Vintage. Ca n’est pas le sujet du jour.
Je ne suis pas  grand amateur de tawny car je les trouve  généralement trop sucrés. Les arômes m’accrochent bien, me fascinent parfois, mais c’est généralement une sensation de lourdeur en bouche, quelque chose de trop riche, qui me fatigue et me fait me détourner assez vite de ces vins.

Et c’est la qu’intervient ma découverte  faite il y a deux ans dans la fraîcheur d’une cave d’une quinta du Douro. Faut suivre !!!
Nous étions donc à la quinta do Panascal, en plein mois d’août, et pour la première fois de ma vie j’ai dégusté un tawny : FRAIS. Révélation…
Très souvent, ce type de vin est servi à l’apéritif. Première erreur. Ca ne vous viendrait certainement pas à l’idée de boire une SGN du Layon ou un Sauternes à l’apéro, en mangeant des olives et en grignotant des cacahuètes ! Eh bien la c’est pareil.
Très souvent les tawny sont servis chambrés, voire tièdes. Deuxième erreur donc. Voir ma révélation ci-dessus.
burmesterLe tawny, comme l’ensemble des Portos d’ailleurs, devrait donc être considéré comme un vin de fin de repas, ou comme un vin de méditation pour les plus grands.
Ensuite, il faudrait la confirmation des professionnels (Emmanuel ? Laurent ?) et des amateurs éclairés (grand Maître Olif, c’est ta cession…) mais les vintage, LBV et autres Ruby ne sont pas, à mon sens, les vins rêvés pour se marier avec le chocolat, malgré tout ce qui a pu être avancé sur le sujet.

Non, à mon humble avis, chocolat rime avec tawny. Et j’ai donc profité de l’exercice imposé par Olif pour vérifier ma théorie. Etant en phase de gros relâchement avec les chaleurs de l’été qui s’annoncent je ne me suis pas mis aux fourneaux. J’ai acheté, au rayon surgelé de mon Hypermarché Casino, deux fondants au chocolat à déguster tièdes, croustillants à l’extérieur, coulant à l’intérieur.
Sur la boite on peut voir la bobine des Troisgros… vraiment que sur la boite car l’intérieur c’est moyen, moyen…
Souvenir ému à cet instant de cet inoubliable dessert de Michel Bras…
Chez Troisgros c’était bien aussi notez bien, mais pas au rayon surgelé de mon Hyper.

Une fois  mon fondant prêt à déguster je débouche mon tawny sorti tout droit du réfrigérateur. Couleur ambrée, tuilée, très brillante avec de très jolis reflets orangés. Le nez est entêtant, typique de ce genre de vin. J’avoue avoir quelques difficultés à définir les arômes. C’est assez complexe mais rien de vraiment précis ne me saute au nez. C’est le cas de le dire. En tout cas le boisé est très discret. Et ça j’apprécie.
La bouche est grasse, droite et agréable. C’est riche évidemment, mais la température de service rend l’ensemble assez gourmand.
Le vin améliore  grandement l’impression très mitigée que m’a laissée la première bouchée du fondant. L’équilibre s’opère, l’harmonie s’installe. Le chaud et le froid se bousculent en bouche, s’équilibrent, et se marient parfaitement. Un peu de fondant, un peu de Porto, un peu de fondant, un peu de porto.
Je persiste. Chocolat rime avec tawny…

troisgros

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Commentaires
F
pour ce commentaire Lisa.. et laisse toi tenter par un porto Colheita ! ;-) Tu ns racontera.
L
Très joli article François. Ca donne trop envie ! Heureusement j'ai des moelleux au chocolat congelés que j'avais gardé la dernière fois que j'en ai fait. Il me faut juste le tawny porto. Et hup au caviste !<br /> <br /> Merci pour l'inspiration.
O
Un compte-rendu qui fait envie! De chocolat, de fondant, de Tawny, de Porto...<br /> Merci pour cette très belle contribution, François!
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