Petitrenaud à Nîmes (II)

Ca y est, j’ai visionné l’émission de Jean-Luc Petitrenaud tournée à Nîmes… Que dire ? Que je comprends les grincements de dents de certains. Je me contenterai de mettre en lumière ce qui restera pour moi le moment phare de l’émission, l’instant de bravoure, l’explosion finale. Et ça a été, justement, le final –ça tombe bien- dans les arènes. C’est  dans ce lieu mythique, antique, que, sous nos yeux ébahis, a été réalisée une recette à base d’abricots, de sucre et de lait d’amande, le tout dans une poêle ; et c'est tout. Une recette d’un autre monde, à la limite du conceptuel, Adrianesque. Une recette évoquant la pureté gastronomique, un minimalisme Ducassien. Même Petitrenaud en est resté tout con et a failli se prendre un coup de boule par la cuisinière lorsqu’il s’est  permis de s’étonner de la "simplicité" de ce truc. Et comme pour souligner la pureté de cette création éphémère, lui opposer une sorte de contrepoint plus basique, plus brut, plus terrien, on nous a flanqué, juste à côté, un vigneron. Que dis-je ? LE vigneron gardois de cette émission, le domaine Chabrier. Et là, je dois vous avouer avoir eu la larme à l’œil en contemplant ce contraste saisissant entre ces deux extrêmes de la gastronomie gardoise venant se rejoindre pour finalement s’enlacer et fusionner dans ce  lieu millénaire, chargé d’histoire et qui fut le témoins de tant de joutes, de combats et de moments d’émotions intenses. Il ne manquait que le barman de l’imperator. Et là je pense que nous aurions touché au sublime.

Plus sérieusement, je comprends parfaitement que certains professionnels Nîmois en aient grincé des dents. Personnellement, pour n’avoir aucun intérêt professionnel là dedans je n’en ai cure. Simplement, je pense que l’on aurait pu donner une toute autre image de Nîmes, bien plus alléchante et attrayante. En coulisses nîmoises il se dit que l’émission a été tournée à la va-vite et que ceci explique un peu cela. Peut être, mais ça n’excuse rien.
Il y a une chose malgré tout qui me chiffonne. Puis-je me fier aux émissions de Petitrenaud lorsqu’elles présentent des villes qui me sont totalement inconnues ? Vais-je y pêcher des adresses ? Difficile à dire. Mais si un internaute vient sur Nîmes et me demande quelques adresses, où vais-je l’envoyer manger ? Eh bien certainement pas au Cheval blanc. C’est bien le dernier endroit où j’enverrai manger quelqu’un. Je durci un peu le trait, mais je n’y ai jamais envoyé personne, car même si le cadre est joli, on se croirait dans un hall de gare et la cuisine ne présente strictement aucun intérêt. Seule la carte des vins... Alors faire tourner la gastronomie nîmoise auteur de ce lieu est totalement incompréhensible, sauf évidemment à prendre en compte des considérations qui nous dépassent.

Comments

[Falbalas]

'La Suite' n'est rien d'autre qu'un endroit ou boire un verre et danser (et encore!....vaut mieux avoir la petite trentaine...mdr!).
C'est le problème de ces endroits qui veulent 'tout faire - tout tenter'.
Etre 'restaurateur' c'est un métier et pas un 'hobby'....

[cycy]

La suite,petit resto branchouille situe ds le centre historique de nimes fuf une suite...de desillusions.une carte allechante et au final un magret aux couleurs douteuses,un service minable,voire inexistant. Surtt a eviter!

[maloud]

Quelques fois je vois ses émissions sur TV5. Et quand je connais le coin c'est toujours prévisible.

[Francois]

J'oubliais !!
Dans les halles il y a maintenant un bar-restaurant. Je n'y ai jamais mangé mais il parait que c'est sympa. Je sais qu'on peut y manger des pieds paquet des truc à la plancha... A voir... et nous raconter éventuellement.

[Eric]

Sur Nîmes il y a également le Vintage, sympa mais un peu plus cher que les Olivades. Pour les olivades attention. Le commerce est partagé en deux. On entre chez un caviste (pas terrible) et le restaurant est au fond. Les vins servis au resto sont d'ailleurs différents de ceux vendus par le caviste.
Il y a également le Magister, rue Nationale. Le cadre est un peu triste mais la cuisine d'un très bon niveau.